"Maman, maman, dépêche-toi, on va être en retard!"

Aby soupira et leva les yeux au ciel. Louisa était une vraie pile électrique aujourd'hui, depuis qu'elle s'était réveillée! Elle était si excitée d'aller au bal! De revêtir sa jolie robe et d'aller danser et voir la décoration de la salle! Oui, elle ne tenait pas en place tant elle avait hâte d'y être. Ce qui n'était pas du tout le cas d'Abigail qui n'avait accepté d'y aller que pour faire plaisir à sa fille. Elle n'avait pas les moyens de s'offrir les robes qu'elles portaient. Enfin, si, elle les avait mais elle avait du piocher dans leurs économies de départ pour pouvoir les payer. Enfin, de toute façon, avec cette quarantaine, leur départ était reporté alors autant en profiter. Pour faire plaisir à Louisa du moins. Parce qu'elle ne pouvait rien refuser à sa magnifique et parfaite petite fille. Dans les limites du raisonnable, évidemment, mais tout de même. Non, Louisa n'était pas une petite fille pourrie gâtée. Elle savait apprécier les petites choses, les petits plaisirs. Elle savait que sa mère ne croulait pas sous l'argent, elle savait que sa même faisait le maximum pour leur offrir une vie décente. Et qu'elle se privait souvent de plein de choses. Notamment d'une chambre puisqu'Aby dormait dans le salon. Mais ces robes, quand bien même elles étaient chères, elle n'avait pu résister. Encore aujourd'hui, elle revoyait les yeux plein d'étoiles de Louisa...

"Maman, allé!"

Aby inspira profondément et se regarda une dernière fois dans le miroir. Jamais elle n'aurait pensé porter une telle robe. Et si Louisa n'avait pas insisté, elle ne l'aurait pas achetée. Mais le petit monstre savait y faire. "Maman, il faut absolument que tu l'achètes, elle est super belle et elle te va trop bien!" Peut-être aurait-elle du refuser plus fermement... "Oui, c'est bon, on y va." Elle s'assura que sa fille avait son petit sac, ses chaussures, son écharpe, son manteau, ses cache-oreilles et son pantalon, pour couvrir ses jambes, avant de l'enlever quand elles seraient arrivées sur place. Oui, elle avait tout. Aby aussi. Plus rien ne les retenait chez elle. Le moment fatidique était arrivé. "Faites que Jeremy ne soit pas là..." pria-t-elle, silencieusement. Supporterait-elle de voir son ex, le père de sa fille, qui l'avait, non, les avait rejetées, s'amuser comme si de rien n'était? Pas sur.

Quelques minutes plus tard, elles arrivaient sur place. Dans un coin, elle fit enlever son manteau et tout le reste à Louisa puis alla les confier à l'entrée avant de se débarrasser elle-même. "Waouw maman, c'est encore mieux qu'au magasin!" Aby se baissa pour faire un gros bisous à sa fille puis lui prit la main pour entrer dans la salle de fête, les cheveux relevés dans un chignon lâche, maquillée légèrement, et surtout, dans sa très belle robe crème, parée de brillants gris. Elle ne se sentait absolument pas à son aise. Mais absolument pas. Enfin. Dans quelques heures le cauchemar serait fini.

Draguer Ethan Blackburn. En espérant le faire craquer pour qu'il rompe ou qu'il trompe Belle, pour qu'elle rompe. C'était probablement la pire idée qu'elle ait jamais eue. Enfin, ce n'était pas son idée. Mais celle de Raphaël, mais elle avait accepté! Elle avait accepté de marcher dans son jeu! Et c'était la chose la plus stupide qu'elle ait jamais faite. Non mais franchement, quelle idée! Cela ne se faisait pas! Et si ses parents le savaient, ils lui donneraient certainement un bon coup de pied aux fesses! Non mais franchement! Faire en sorte qu'un couple se sépare, c'était horrible! Mais... Elle voulait Ethan. Et Raphaël voulait Belle. Alors... Levy secoua la tête. Sa raison lui soufflait d'arrêter, de dire à Raphaël qu'elle avait changé d'avis. Mais son coeur le refusait. Elle voulait Ethan Blackburn et elle ferait en sorte de l'avoir. "Et si elle rompt mais qu'il ne veut pas de toi, tu fais quoi?" Elle poussa cette sombre pensée bien loin. Elle l'aurait. Il succomberait à son charme. Il le fallait. Elle ferait en sorte qu'il ne puisse lui résister. Et elle commencerait ce soir. Au bal donné par le maire, pour la nouvelle année. Elle avait fort heureusement emporté avec elle une belle robe de soirée, de New York, et des chaussures. Sinon, elle ne sait pas ce qu'elle aurait bien pu trouver dans ce coin paumé de l'Alaska.

Elle prit une douche, se sécha les cheveux, les attacha en les relevant dans une sorte de... chignon mais négligé dont s'échappaient quelques mèches. Puis elle se maquilla en insistant bien sur le crayon noir autour des yeux, comme à son habitude, et comme elle aimait et savait que ça lui allait. Puis, après s'être assurée qu'elle était parfaite, elle enfila des collants de couleur chaire et une culotte noire, pour tout sous-vêtement, sa robe ne lui permettant pas grand chose d'autre. Et enfin, la robe. Et les escarpins. Celle-ci, faite de tulle et de dentelle, légèrement transparente et noire, avait séduit Levy qui n'avait pu s'empêcher de l'acheter, quand bien même le prix était élevé. Elle l'avait achetée sans savoir quand elle la mettrait. Mais elle n'avait pu s'en empêcher. Eh bien, c'était l'occasion idéale. Quoique, c'était peut-être osé comme tenue... Oh tant pis.

Elle attrapa son petit sac dans lequel elle avait mis argent, pièce d'identité et téléphone, enfila son manteau qui clochait carrément avec le reste de sa tenue, puis sortit et courut à sa voiture. Brrrr, il faisait un de ces froids! Quand la quarantaine serait enfin levée, elle partirait en vacances sur une ile où il ferait chaud. Ou en Floride. Ou, en fait, en Louisiane. Oui, elle irait rendre visite à ses parents. Et elle avait hâte! Quitter l'Alaska et son froid caractéristique. Plus que hâte!

Quelques minutes plus tard, elle se garait non loin du lieu de déroulement de la fête, et sortait à regret de sa voiture, dans lequel le chauffage avait commencé à réchauffer l'atmosphère. Elle courut le plus vite possible vers l'entrée, le plus vite que ses talons hauts lui permettaient, et fut soulagée de se retrouver dans cette pièce délicieusement chauffée. Un bal en manteau de ski, ça aurait été génial... Elle déposa son manteau au vestiaire puis pénétra dans la salle. Elle parcourut celle-ci des yeux, sans chercher quoi que ce soit en particulier, et repéra la buffet. Avec le bar. Elle s'y dirigea et demanda une flute de champagne. C'était de circonstance. Elle but une gorgée puis s'autorisa une nouvelle inspection de la foule. Il n'y avait pas encore grand monde. Sauf peut-être Raphaël, qui était en galante compagnie. Mais il ne s'agissait pas de Belle. Soudain, le doute s'empara d'elle... Ethan et Belle comptaient-ils venir? Si pas, elle aurait fait tout ça pour rien...

« Allez Ask.. Tu mets cette robe, tu te coiffe et tu vas prendre la femme de tes rèves par la main. » Oui, vous ne revez pas, j'étais en train de m'automotiver. Bon c'était pas facile... Mais j'esperais reussir. Enfin, une partie de moi ésperait. L'autre partie voulait se terrer dans un coin et ne plus en bouger. Non mais vraiment, qu'est ce qui m'avait pris... ? Pourquoi est ce que j'avais fais ça ? J'avais demandé à Jezz' enfin à mademoiselle Meyer, si elle - et sa fille - voulaient bien m'accompagner. Et elle avait dit oui… Elle avait dit … OUI. OUI. ET OUI. Et moi je savais plus comment faire, parce que le moment final arrivait et que je ne me sentais pas à la hauteur. Bon en même temps elle me voyait comme une amie, nous y allions en tant qu'amies, oui juste en tant qu'amies. Le simple fait que je sois folle amoureuse d'elle n'avait rien à voir la dedans, parce que ça, messieurs dames, elle ne le saurait jamais. Comme je me l'étais aussi bien dit tout a l'heure, c'était juste la femme de mes rèves. Ses sourires me faisaient tout chaud dans le ventre et…

« Bon c'est bien beau de penser et de rêvasser, mais si tu t'habilles pas, la femme de tes rèves tu vas devoir aller la chercher toute nue… »  Ouais pas faux, merci la partie motivante. Hmm… On disait quoi déjà ? Fallait se préparer. La robe était la, elle me regardait, elle m'attendait… Au boulot Askja. Au boulot.

Et voila ! Une bonne heure après j'étais prète. J'allais dire apprêtée mais ça faisait trop de répétitions, ah ben je l'ai dis quand même. Bon, du coup, bref, bouarf, bof ! on disait quoi… ? Un regard dans le miroir, j'étais magnifique. Mes cheveux étaient noués en une sorte de chignon ouvragé - décoiffé - fait exprès, et la robe rouge que je portais, moulait divinement mon corps de rève. En dessous ? Un léger short noir pour ne rien laisser voir, car elle était tout de même un peu courte et je ne voulais pas paraitre vulgaire. Non, je voulais juste être belle, et cette robe seyait parfaitement à ma grande taille, et a mon gout prononcé pour la couleur vermeille.

Mon portable se mit à sonner. C'était l'heure. Bon, c'était l'heure. Askja Skàdi Ùlfurson. Tu respire, tu attrape ton blouson, tu noue une echarpe autour de ton ravissant petit cou et tu te bouge. La femme de tes rèves va t'attendre sinon et tu ne veux pas ça. Okay, bon petit coup de pieds aux fesses c'était parti. A l'assaut! A l'attaque ! Tout ça tout ça !

Et c'est donc un sourire un peu… timide, appeuré… ? aux lèvres que je tapais à la porte de Jezz'. Faites qu'elle soit prête, faites qu'elle… Ah le stress c'pas possible quand même. J'étais pathétique.

Ayla voulait que tout soit parfait. Oh bien sure elle était consciente que dans ce monde rien était parfait. Mais voilà elle avait obligé son mari à venir très tôt pour l’aider à faire les dernières choses qui devaient être faites. Dimitri s’était aussi proposé de l’aider, mais elle ne voulait pas. Il n’était plus en top forme et elle ne voulait pas qu’il se fatigue pour rien. Non à deux ils savaient très bien s’en charger. Et quelques heures plus tard le monde commençait doucement à arriver. Satisfaite de son travail, Ayla prit une gorgée de son champagne. Puis elle remarquait Aby et ne tardait pas à aller la saluer.

« Bonsoir, Aby. Tu es ravissante!”

Ayla avait choisit d’aller dans une robe assez simple. Une robe dans sa couleur préférée le mauve foncé, des manches courtes et une robe qui lui collait assez bien à la peau mettant en avant sa fine silhouette. Son regard se posait sur la petite puce d’Aby.

« Oh mais toi, alors tu es encore plus magnifique, une vraie petite dame. Je ne t’avais pas reconnue ! »

Ayla sourit à Aby avant de porter son attention sur les autres personnes qui rentraient. Elles connaissaient plus que la moitié, logique, elle était le maire. Mais il y avait aussi quelques têtes qu’elle ne connaissait pas. Surement des touristes ou des gens qui étaient coincés ici à cause de la neige et bien sur à cause de l’épidémie. Dimitri n’était pas encore là, et Ayla se demandait s’il allait venir. Il l’avait promit que oui. De toute manière si il n’était pas là d’ici une demie heure, elle allait prendre son pick-up et le trainer jusqu’à cette fête. Hors de question qu’il s’enferme chez eux. Surtout pas si cela pourrait être sa dernière fête. Enfin… Finalement elle reportait son attention sur Aby.

« C’est moi ou tu sembles être mal à l’aise ? Quelque chose ne va pas ? »

C’était peut-être parce qu’il y avait trop de monde, qu’elle n’aimait pas les regards portés sur elle ? Mais Aby ne devrait pas faire attention. Les gens aiment parler, et rien ne vas les empêcher de parler. Alors autant faire comme ci de rien se passait et s’amuser. Le temps est déjà si court.

« Tu n’aurais pas vu Dimitri ? Il m’a promis de venir…. Je n’aime pas le savoir tout seul pendant la période des fêtes…. »

Pourquoi bon sang avait-il accepter de venir? Lou ne serait pas là. Et bien qu’il avait pas mal d’amis qui serait là, Dimitri craignait tout le temps penser à elle. Depuis qu’il l’avait revu, il avait du mal à l’enlever de sa tête. Elle n’était pas heureuse, sa vie n’était pas heureuse et il en était choqué, car il aurait cru qu’en la quittant elle finirait bien par trouver son chemin, pas qu’elle se transformera en femme de glace insensible à la vie elle-même. Il soupirait alors qu’il tentait de faire son nœud de cravate. C’était sa faute… Il n’aurait pas du la laisser toute seule. Mais elle avait toujours été un rayon de soleil, toujours quelqu’un qui semblait être si forte. Certes il savait que la quitter lui ferait du mal, mais il n’aurait pas cru qu’elle en souffrirait au point de se fermer à tous les autres. Il soupirait doucement. Il n’arrivait pas à faire ce foutu nœud et n’avait pas envie de porter tout ca. C’était ridicule ! Il jetait sa cravate sur le lit, se contentait de mettre la veste de costumes et de filer vers la fête. Il n’avait pas trop le choix, s’il ne se montrait pas Ayla allait surement venir le chercher. Alors autant y aller de soi-même hein. Arrivé il garait la voiture, avalait encore un dernier médicament contre cette foutu migraine qui ne voulait le quitter depuis ce matin et finit par rentrer. Il ne tardait pas à repérer Ayla, qui parlait à Abigaille. S’approchant d’elles, il fit son plus grand sourire en entendant qu’elles étaient entrain de parler de lui. Il posait doucement sa main sur l’épaule d’Ayla.

« Ainsi donc on parle de moi ? Comme tu vois… je suis venu. »

Il sourit et cherchait déjà du regard une coupe de champagne ou autre alcool. Oui oui, le médecin avait bien dit qu’il ne devait pas trop pousser sur l’alcool, mais ce n’était pas lui le mourant. Et puis de toute manière Harper ne serait pas là et Ayla n’avait qu’à le lâcher un peu. Mais c’est alors qu’il la voyait. Lou ? Mais ? Ce n’était pas possible… Elle n’était pas véritablement là, si ? Elle avait dit qu’elle ne viendrait pas…. Alors qu’est-ce qu’elle fait là ? Pendant un long moment il restait perplexe et il ne savait pas ce qu’il devait faire. Leur discussion ne s’était pas vraiment bien terminée.

« Bonsoir, Aby. Tu es ravissante!”

Aby sursauta puis sourit et prit Ayla dans ses bras pour la saluer. "Ayla, merci! Mais je dois te retourner le compliment!" Elle se força à sourire, quoiqu'elle n'eut aucun mal à le faire. Elle aimait beaucoup Ayla. Et elle lui devait plus encore. C'était grâce à elle qu'elle avait trouvé cet appartement dans lequel elle vivait avec Louisa depuis plus de sept ans maintenant. C'était une très bonne maire et une personne extraordinaire. Comme Ayla complimentait Louisa, Aby sourit, touchée, reconnaissante et sous le charme de sa fille, elle aussi.

« Oh mais toi, alors tu es encore plus magnifique, une vraie petite dame. Je ne t’avais pas reconnue ! »

Le visage de la petite fille s'illumina et un énorme sourire s'étendit d'une oreille à l'autre, montrant ainsi ses belles dents blanches, dont une manquait. Tombée le matin même. Louisa fit une pirouette sur elle-même pour faire voler sa jupe puis regarda, toute fière, sa mère et Ayla. "Maman, je peux aller me chercher un jus de fruit?" Aby fronça les sourcils mais finit par acquiescer. "Oui, mais tu restes dans la salle! Interdiction de sortir! Même pour aller à la toilette!" Elle était peut-être paranoïaque mais elle ne connaissait pas tous les gens dans cette salle, il faisait froid dehors et sa fille était la seule famille qui lui restait et était la personne la plus importante pour elle. La petite fille acquiesça, tout sourire. "Et tu ne parles pas aux inconnus, et..." La petite la coupa. "Oui, maman, promis!" Puis fila vers le bar, où le barman lui fit un clin d'oeil avant de lui servir un verre de jus de pomme. Aby soupira.

« C’est moi ou tu sembles être mal à l’aise ? Quelque chose ne va pas ? »

Elle quitta sa fille du regard et baissa les yeux, les joues légèrement rougies. Ainsi donc elle ne trompait personne. Quoique Ayla n'étaient pas n'importe qui. Elles se connaissaient depuis de longues années maintenant... Elle soupira puis releva la tête vers son amie et haussa les épaules. "J'espère juste... ne pas faire de mauvaise rencontre..." Elle fit une petite grimace avec ses lèvres. "Le père de Louisa est en ville... Je ne sais pas s'il compte venir ce soir et..." Elle soupira à nouveau. Jeremy. Louisa ne savait pas qui était son père. Et, ce qui étonnait Aby, elle lui posait jamais ou presque de question sur lui. Ce n'était pas normal. Elle soupçonnait sa fille de ne pas vouloir lui poser de question pour ne pas la rendre triste. Et cela brisait le coeur d'Abigail.

« Tu n’aurais pas vu Dimitri ? Il m’a promis de venir…. Je n’aime pas le savoir tout seul pendant la période des fêtes…. »

Aby se mordilla la lèvre inférieure et secoua la tête. Elle avait vaguement fait la connaissance de ce Dimitri quelques jours plus tôt, sans plus, mais se souvenait à quoi il ressemblait. Et elle ne l'avait pas vu. Mais le principal intéressé choisit cet instant pour arriver.

« Ainsi donc on parle de moi ? Comme tu vois… je suis venu. »

Aby sursauta presque puis sourit poliment au nouvel arrivant.

Elle était... fabuleuse. Magnifique. Elle était... éclatante. Enfin non, sa robe crème n'était pas d'une couleur flashy, bien au contraire, elle avait tout le chic et la classe d'une actrice sur le tapis rouge. Elle était merveilleuse, et je restais bouche bée en la regardant. « Waw' » C'était pas trés éloquent, mais en même temps ça voulait dire tout ce qui me passait par la tête. Et ça m'evitait de la ... violer sur place. Ouais non, enlevons cette pensée de ma tête. Je lui souriais, et lui faisais la bise moi aussi, en souriant tout plein. Oui, vous savez ce sourire que je n'avais que quand elle était la. Completement pathetique mais j'illuminais la piece en souriant à pleine dents. « Tu es.. splendide. » Et une petite puce dans les jambes, merci pour la diversion Juliet. Merci. « Et toi aussi tu es toute belle ! » Un petit sourire et nous nous dirigions vers la salle de bal.

Marcher comme ça, aux cotés de Jezz' et de sa fille je souriais plus que je n'aurais jamais souris, c'était.. la meilleure façon de passer une fête de fin d'année. D'ailleurs dans tout ça, je me mettais à culpabiliser un peu, je ne savais pas si Rayan venait, je lui avais meme pas demandé, putain mais quelle cruche quoi... Bon, ça me faisait grimacer un peu, mais j'essayais de faire comme si... Allez, fallait que je profite de la soirée, il voudrait pas que je m'en fasse pour un truc comme ça. Nous rentrions dans la salle de bal et je regardais Juliet partir en courant vers d'autres enfants. On était seules, comme Jezz' venait de le dire, et je resserais mon bras autour du sien. « Ça ne pourrait pas aller mieux. et toi ? » Je resistais a l'envie de deposer un baiser sur sa joue et je marchais avec elle jusqu'a un groupe de gens dont notre charmante maire. Je souriais poliment. « Bonnes fêtes à tous les trois ! » Disais-je d'un air enjoué. « La décoration est somptueuse. » Autant dire la vérité, j'étais toujours enjouée et toujours sincere, c'était comme ça qu'on me connaissait aprés tout. Et je me mettais à rougir un peu quand Jezz' sera un peu plus mon bras. Je.. me sentais toute timide quand même avec des gens, et je .. j'étais hors de mon environnement usuel avec mon plateau et mes grands sourires. Hmm. Alors... Hmm.. Rah mais Askja t'es aussi douée qu'une papillote en string de guerre quoi.

« Tu veux que j'aille te chercher un truc à boire Jezz' ? » J'avais bien prévu d'être un gentleman jusqu'au bout moi !

Et oui j’avais réussi à persuader Lou de m’accompagner au bal. Ou entre simples amis, bien que je ne sois pas contre un baiser ou deux rien que pour rendre Belle et Dimitri jaloux enfin ca on allait bien voir. Je frappais à sa porte et elle ne tardait pas à m’ouvrir et à me complimenter. Mon regard se tournait un bref instant sur le costume que j’avais mit. « Oui… Faut bien, je dois quand même être à la hauteur d’accompagner une aussi belle femme. » Je souris et lui fis la bise. « Tu es ravissante, tu vas en faire tourner des têtes. » Pas d’alcool hein ? Je me demandais si elle allait vraiment arriver à passer une soirée sans alcool. Oh je ne la prenais pas pour une alcoolique, mais je savais que souvent ces soirées pouvaient être lourds et ennuyeux, surtout quand il ya un ex qui traine dans le coin. « Pas l’alcool pour toi, c’est noté. »

Arrivés au bal, je regardais autour de moi. Je ne voyais ni Ethan ni Belle. Est-ce qu’ils allaient venir ? Aucune idée. Et je n’osais pas le demander à Lou, de peur qu’elle pense que Belle hantait tous les temps mes pensées, chose qui était à vrai dire le cas. Lou me sortait de mes pensées en me demandant si je voulais un verre. A peine arrivé et elle pensait déjà à boire ? Mmmm elle n’allait pas y aller en douceur ? Ah du soft. « oui, mais moi j’aimerais quand même avoir quelque chose d’un peu plus fort. Je sais tenir mieux que toi. » Il lui sourit. Quoi qu’au final ce n’était pas vraiment plus vrai. L’autre jour il s’était bien retrouvé à parler de son amour pour Belle à une inconnue qui s’avérait être une journaliste, pas quelque chose de très intelligent à faire. Mais finalement, cela n’avait été pas plus mal, vu que la jeune demoiselle en question semblait être amoureuse d’Ethan. Et peut-etre qu’en travaillant ensemble ils pourraient tous les deux obtenir ce qu’ils voulaient. D’ailleurs en pensant à Levy, voilà qu’il capturait son regard. Elle était donc aussi venu. Il lui fit un petit signe de la tête avant de suivre Lou jusqu’aux boissons. « Je préfère quand même t’accompagner, j’ai peur que tu ne puisses pas résister à l’appel de l’alcool. Et puis tu m’as demandé de te surveiller hein. » Il lui sourit. Mais très vite, il remarquait son ancien ami qui parlait à deux jolies femmes. Pas surprenant. Mais aussi tôt il pensait à Lou et l’observait afin de savoir si elle avait déjà repéré Dimitri ou pas encore.

Et bien dit donc, Dimitri en avait de la chance. Il n’était entouré que de jolies femmes. Il souriait et saluait toutes celles qui venaient d’arriver. Tiens tiens Jazz et Askja qui sont venues ensemble ? Bon oké, il doit mettre ses idées de pervers de côté. Pas parce qu’on vient ensemble que cela veut dire qu’on est en couple hein…. Par contre en parlant de venir ensemble est-ce que ce n’était pas Raphael et Lou ? Ensemble ? ici ? Alors qu’elle lui avait dit qu’elle ne voulait pas venir, malgré toutes ces tentatives de la persuader à venir. Voilà qu’elle se pointait avec Raphael ? Cela faisait des années que Dimitri ne l’avait plus revu. Il n’avait pas beaucoup changé, du moins d’apparence. Il était surprit de voir Lou avec lui. Il n’était pas au courant que ces deux-là avaient gardés contact. Amis ou ? Non si elle était avec quelqu’un elle ne lui en aurait pas autant voulu, elle aurait paru plus heureuse, plus épanoui. Leurs regards s’étaient croisés et elle n’avait pas tardé à faire éclater son gobelet. Dimitri détournait son regard de Lou pour se poser sur les différentes femmes. Le fait qu’une femme fasse exploser son gobelet alors qu’elle vous regarde, ce n’est surement pas bon signe hein… Il soupirait. Tout à coup il avait envie de retourner à la maison. Il volait une flute de champagne et l’avalait d’un coup, avant de poser son regard sur les femmes autour de lui.

« Bon alors qui veut danser ? »

Il avait envie de bouger, et surtout de ne pas penser à Lou. Au fond il n’osait pas lui parler, il ne s’était plus reparlés depuis leurs retrouvailles et cela n’avait pas été quelque chose de très positif. Et puis le geste qu’elle venait d’avoir…. Mmm pas sûr qu’aller lui parler soit une bonne chose. Par contre, maintenant qu’elle était là il devait avouer qu’il aurait préféré qu’elle ne vienne pas. La voir… Ca faisait mal. Encore plus lorsqu’il se rendit compte qu’elle n’était pas heureuse. Mais ses idées noirs, il les cachait derrière un sourire. Bien qu’il avait du mal à le faire.

“Si les regards pouvaient tuer…” Oh oui, depuis qu’il l’avait accompagné ici, elle avait l’air de vouloir commettre un meurtre. Et le fait qu’il la surveille sur sa consommation ne semblait pas du tout lui plaire. Alors qu’elle lui avait pourtant demandé. D’ailleurs j’étais sur le point de lui demander pourquoi elle n’arrivait pas à sourire, mais c’est alors qu’elle serait son gobelet avec tous les résultats qui suivent. Maladresse ? Mmm à d’autres, je levais mon regard pour voir ce qu’elle regardait… ou plutôt qui elle regardait. Dimitri. Et ce dernier les avait aussi remarqués, bien qu’il détourne assez vite le visage. Raphael se tournait alors vers Lou qui tentait de sauver sa robe. « Effectivement, certaines choses ne changerons jamais… T’attend quoi pour lui parler ? Parce qu’il t’a quitté pour une autre ? Depuis quand on ne se bat plus pour l’amour ? » J’avais laissé Belle partir et aujourd’hui je le regrettais. Elle était mariée à un autre, et j’aurais du mal à la récupérer bien que je n’abandonnais pas. Mais je ne voulais pas que Lou fasse la même bêtise que moi.

Si encore elle arrivait à passer à un autre mec, je lui aurais encore dit…. Mais visiblement là elle n’y arrivait pas. Après tant d’années elle pensait toujours à lui et il lui faisait toujours le même effet. « T’es pas obligé de suivre mes conseils, mais moi j’ai perdu Belle et je ne m’en suis jamais remis. Maintenant qu’elle est mariée je me rends compte que j’ai été stupide de la laisser partir et de ne pas me battre pour elle… Ne fais pas les mêmes erreurs que moi. « Boh il disait ca, il ne disait rien. De toute façon il savait qu’il y avait peu de chance qu’elle allait l’écouter ou encore se réaliser qu’elle n’allait jamais être heureuse si elle le gardait dans son cœur blessé. Maintenant peut-etre qu’il devrait aller en parler à Dimitri… Voir s’il ressentait toujours quelque chose pour elle. Après tout, à une époque ils avaient été des bons amis. Il se servit un peu du punch.

Quand Jezabel avait rencheri sur le fait que j'étais splendide moi aussi, je n'avais rien dit, me mordant la lèvre pour eviter de lui sortir une stupidité banale et pathetique. Non, au lieu de ça j'avais souris. Je n'étais pas la plus douée au niveau compliment, alors autant ne rien dire. Par contre, je ne pu m'empecher de sourire d'avantage, laissant tinter legerement mon rire quand elle me dit que le rouge m'allait à ravir. Je plaisantais doucement donc. « Je sais, je sais, un vrai petit chaperon rouge. » Et en un rire leger nous étions sorties, Jezabel, Juliet et moi même pour nous rendre à la reception.

C'était vraiment somptueux, et j'étais un peu, mal à l'aise, car d'habitude lors de receptions comme ça, j'étais plutot dans le role des serveurs. Ou je n'y etais tout simplement pas. Mais soit, c'était une fête pour les habitants de la ville et les touristes coincés ici. Et tout était fabuleux. J'esperais juste que les gens passent tous une bonne soirée. Dommage que Rayan ne soit pas venu hein... Quoi que, ça n'aurait peut être pas été pour lui. Quoi qu'il en soit nous avions marché jusqu'a un petit attroupement, et aprés les politesses d'usage je proposais à Jezabel d'aller lui chercher un verre. Mon intention premiere était de la laisser la avec ses amis, et de revenir, en bon cavalier. Mais visiblement elle avait pris la chose autrement et m'accompagnait. Oh, et bien, si elle le desirait. Je souriais tout doucement alors qu'elle demandait aux autres si ils voulaient boire quelque chose. Et j'attrapais son bras. « Comment je suis censée être un bon gentleman si tu viens chercher des boissons avec moi ? » Je souriais doucement, plaisantant un peu. Finalement j'aimais bien passer la soirée ici. Les gens étaient sympathiques, et aussi sympathiques qu'ils soient, je n'avais vraiment d'yeux pour Jezabel. Peut être qu'un jour elle s'en rendrait compte. Enfin... J'esperais qu'au moment où elle s'en rende compte, ce soit positif, et peut être que je puisse m'enfuir des limites de cette ville aussi... si jamais c'était negatif. Rah, je m'inquietais trop, et j'attrapais une coupe de champagne, attendant qu'elle fasse son choix.

Ca réjouissait Ayla de voir autant de monde. D’ailleurs elle était très contente de sa soirée. Du moins pour le moment. Elle souriat quand elle voyait arriver Jezabel et Askja.

« Bonsoir vous deux ! Merci, j’ai essayé de faire de mon mieux niveau décoration. »

Ayla sourit à Askja avant de reporter son attention sur Jazz. Comme ca sa fille était à la recherche de Cinnamon ? Ayla riait.

« Et bien oui, elle doit trainer quelque part, mais je ne saurais te dire ou. Tant qu’elle ne s’approche pas trop du bar, ca me va. »

Oh elle n’avait pas peur pour Cinnamon, c’était quelqu’un de raisonnable et puis elle adorait aussi la fille de Jezabel donc cela ne devrait poser aucun soucis. Finalement Jezabel et Askja se dirigeaient vers le bar et Ayla tournait son regard vers Dimitri. Il semblait bizarre… Qu’avait-il ?

Dimitri ? Tout va bien ? »

Peut-etre qu’il ne se sentait pas bien ? Mais il ne donnait pas vraiment de réponse. Au lieu de ca il sourit et demandait qui voulait danser ? Bon elle s’était surement fait des idées pour rien. Visiblement il allait très bien. Elle allait accepter l’invitation de danser lorsqu’elle se tournait vers Aby.

« Aby, tu veux bien me promettre qu’après moi c’est toi qui prend le relais et qui danse avec Dimitri ? J’ai nullement envie de l’avoir toute la soirée derrière moi. »

Elle riait avant de prendre la main de Dimitri et de le suivre sur la piste de danse. Mais elle avait été sérieuse, du moins en ce qui concernait Aby. Elle n’avait pas envie que cette dernière s’enferme dans son petit coin. Pour la fille d’Aby elle ne craignait rien, il y avait assez d’enfants ici pour qu’elle s’amuse. Mais Aby avait tendance à se transformer en décoration et ca elle n’avait pas vraiment envie. Alors oui, Dimitri allait devoir danser avec elle. Et elle allait devoir apprendre à s’amuser. Sur la piste de danse Ayla remarquait bien que quelque chose n’allait pas. De plus il n’arrêtait pas de jeter des regards vers une autre femme.

« Tu sais que c’est pas très galant de ta part de fixer une autre quand on danse avec quelqu’un ? »

Oh Ayla s’en foutait bien qu’il regarde des autres, ils étaient que des amis, pas un couple.

« Alors c’est qui ? »

« Aby, tu veux bien me promettre qu’après moi c’est toi qui prend le relais et qui danse avec Dimitri ? J’ai nullement envie de l’avoir toute la soirée derrière moi. »

Aby fronça les sourcils, perplexe. Mais finit par hausser les épaules. Si Ayla le lui demandait, elle pouvait bien faire cela. Et puis ce n'était qu'une danse. Et ce n'était pas comme si c'était un prétendant ou un homme qui l'intéressait... Puisqu'il n'y avait qu'un homme qui l'intéressait. Depuis de nombreuses années maintenant. Son coeur se serra et elle se dirigea vers le bar, pour prendre une flute de champagne. Après, plus d'alcool pour elle. Elle était maman et ne voulait pas être de ces mères qui boivent devant leur enfant, ou se saoulent à une soirée. Elle voulait donner le bon exemple à Louisa. Et puis accessoirement, elle ne roulait pas sur l'or alors... Elle força ses lèvres à sourire poliment au barman qui lui tendait son verre puis se détourna pour regarder la piste de danse. Elle parcourut l'assistance des yeux, dont Ayla et son cavalier notamment. Et son coeur se serra. Il n'était pas là. Même si elle craignait à chaque fois de se retrouver face à lui... Elle l'aimait et... Il lui manquait. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux. "Maman, tout va bien?" Oh, elle n'avait pas vu ni entendu Louisa arriver. Elle sourit, même si à l'intérieur elle souffrait, et parvint à ne rien montrer à sa fille. "Oui, ma puce, tout va bien, j'ai de la chance de t'avoir.... Tu le sais que je t'aime, hein?" lui dit-elle après s'être accroupie devant sa fille. Et la petite fille enroula ses bras autour du cou de sa mère, avant de murmurer un "Moi aussi je t'aime maman" tout mignon et adorable. Aby se détacha ensuite d'elle, lui caressa la joue puis lui demanda ce qu'elle faisait ici. Et la petite répondit simplement qu'elle l'avait vue toute seule et que... Mais qu'elle était mignonne cette petite!

"J'ai la fille la plus adorable du monde... Tout va bien, ma puce, va t'amuser! Mais..."
"Oui, maman, je ne quitte pas la salle sans toi, je fais attention, je ne parle pas aux inconnus et je ne vois pas d'alcool!"

Aby haussa les sourcils. Boire de l'alcool? "J'espère bien que tu ne bois pas d'alcool! Vous êtes encore bien trop jeune pour ça, jeune fille!" Puis, la mère et la fille éclatèrent de rire. Et la petite retourna jouer avec ses amies. Aby, quant à elle, secoua la tête, attendrie, le sourire aux lèvres, suivant sa fille des yeux. Même si Jeremy lui avait brisé le coeur, au moins, il lui avait fait aussi le plus beau des cadeaux, même s'il l'ignorait.